Le chiyogami que je vends est fabriqué artisanalement avec de l’écorce de mûrier travaillée manuellement avec des opérations longues et où chaque ingrédient et sa qualité est importante. Pour ce chiyogami le savoir humain est inestimable. Ce lien vous expliquera bien la valeur humaine que je transmets avec ce papier.
http://www.washiya.com/shop/iwanohousho/kodawarienglish.html
On obtient ainsi le washi qui est donc la base sur laquelle sera ensuite appliquée les motifs.
Il existe différent procédés de fabrication du washi et donc différentes qualités de papier. Certains papiers ne sont pas du tout homogènes et des pellicules peuvent se détacher facilement.
Le vrai washi se caractérise notamment pas des fibres longues et avec un papier massif et non composé de couches détachables. C’est un gage de qualité et de solidité. Voir les vues prises au microscope.
Le Washi peu devenir chiyogami après l’application de blocs de bois de motifs issus de l’industrie textile, lesquels motifs s’appelaient Yuzen. Si ces impressions ne sont plus réalisées à l’aide de blocs de bois, elles utilisent toujours le procédé traditionnel de la sérigraphie nécessitant une grande maîtrise technique. Dans le cadre de sérigraphies, les principales couleurs ne sont pas superposées mais appliquées les unes à côté des autres avec tout un jeu de motifs laissés en retrait ou réserve. Ensuite ils peuvent parfois être rehaussés de dorés ou de couleur, ces ajouts devant toutefois être très limités. Ce montage va vous permettre de comprendre sa réalisation avec un exemple de plusieurs passes de couleurs.
Je pensais naïvement que tous les papiers chiyogamis étaient fabriqués comme les miens. Il n’en n’est rien !
De prétendus « chiyogamis » ne sont parfois réalisés non pas selon le procédé de la sérigraphie, mais en offset. Ce procédé rapide, permet d’obtenir des tirages en grande série, mais de mauvaise qualité. Les couleurs se superposent, n’ont pas la même tenue que pour des chiyogamis réalisés par sérigraphie. Cela explique pourquoi il y a une telle variété de prix dans l’univers des chiyogamis.
Certains studios au Japon imprimant en offest n’hésitent pas à ajouter du doré séparément pour faire plus authentique.
Ici les couleurs sont superposées, il n’y a pas de transparence. Avec une impression en sérigraphie, sous les lapins il n’y aurait pas eu de bleu ou de rose, mais le papier washi… Sous le rouge de l’oreille il y aurait eu aussi que le papier washi vierge et pas la couleur blanche du lapin puis le bleu encore en-dessous. Ici nous avons jusqu’à trois épaisseurs de couleurs donnant un aspect baveux. En sérigraphie nous n’en aurions qu’une. Vous comprenez maintenant pourquoi ces deux motifs ne pourront pas être utilisés en abat-jour ? Il n’y aura pas de transparence mais un côté opaque, sans aucun intérêt. En sérigraphie et par transparence, en revanche, chaque couleur est magnifiée sur le chiyogami de qualité.
Ce chiyogami est donc bien pour moi un joli papier fantaisie, mais pas un chiyogami comme ceux que je vends sur mon site !!